Mon histoire avec le don du sang.

J'avais hâte d'avoir mes 18 ans, je les attendais avec grande impatience. Je voulais donner mon sang, c'est tout. Donner le sang pour moi était un rêve.

Le 06/10/2015, je me suis dirigée vers le Centre Régional de Transfusion Sanguine à Oujda, pour enfin voire mes gouttes de sang sortir de mon corps vers un autre qui en a besoin plus que moi. My dream comes true finally.

L'équipe du centre est très sympathique Elle m'a fait oublier que dans quelques instants il y aura une seringue qui pénétrera mon vaisseau sanguin, et que je suis en train de vivre une expérience pour la première fois (avec tout le stress qui accompagne). Bref, une équipe bien choisie, que je salue très fort.

En côtoyant cette équipe plusieurs fois, j'ai failli comprendre comment peut-on pousser une personne à aimer quelque chose (expérience, service, produit...), n'importe laquelle. C'est le rire, c'est la plaisanterie, c'est le divertissement. C'est lorsqu'on fait sortir l'expérience de son cadre sérieux que l'on arrive à la mieux promouvoir.

Depuis la salle de consultation chez le médecin, passant par la salle de prélèvement, et jusqu'au petit restaurant où on doit prendre un plat post-prélèvement, on n'arrête en aucun cas de sympathiser avec le donneur. Tout le monde lui fait sentir qu'il est en train de faire un geste noble, respectueux, et qu'on le respecte pour cela.

Tiens! Peut-on appeler cela du Marketing ? Pourquoi pas ?

En tout cas, pour moi, c'est le cas. Depuis que je franchis le portail du centre, tout le monde me fait sentir qu'ils sont là pour moi. Et c'est beau comme sentiment, car je sais que ce que je fais peut sauver des vies, et cette idée en elle même est noble et très encourageante.

C'est dans cette situation bien particulière, peut être la seule, où j'ai senti le vrai sens de la célèbre citation "Le client est roi". Si cela vous paraît un peu bizarre, vous n'avez qu'à essayer pour vérifier. D'ailleurs, je vous invite chers lecteurs de donner votre sang, si vous en êtes capables (sanitairement).

Ikram MEKHFI.